Quels sont mes droits en cas de refus de permis de construire?

Le 14 Avr 2020

Par Patrick Gaulmin

Que faire si l’administration refuse un permis de construire, une déclaration préalable ou encore un permis de d’aménager?
 
En premier lieu, ce refus de permis de construire peut être contesté devant le juge administratif, soit directement soit après un recours gracieux auprès de l’administration.
 
Si le permis de construire est illégal, le juge peut annuler ce refus et demander à l’administration soit de procéder à nouveau à l’instruction du permis de construire, soit de délivrer celui-ci (voir notre article conséquence de l’annulation d’un refus de permis).

En second lieu, le refus de permis de construire peut aussi donner lieu à une indemnisation.

En effet, lorsque le maire refuse un permis de construire pour des motifs illégaux, il engage la responsabilité de la commune

C’est l’application, en matière d’urbanisme, du principe selon lequel toute illégalité fautive de l’administration engage sa responsabilité (Conseil d’Etat, 26 janv. 1973, Driancourt).

Attention toutefois : le fait que l’administration soit déclarée fautive n’entraine pas forcément sa condamnation à indemniser le pétitionnaire pour le préjudice qu’il estime avoir subi du fait de ce refus.

En effet, la faute est susceptible d’engager la responsabilité l’administration s’il existe un lien de causalité entre la faute de la commune et le préjudice subi.

C’est ce que rappelle une décision récente de la Cour administrative de Marseille (CAA 19 mars 2020, n°18MA01660, SARL FM développement).

Dans cette affaire, la cour considère que le permis de construire refusé pour des motifs illégaux, aurait de toute façon pu l’être pour un autre motif (légal). Ainsi, en l’espèce, la commune n’est pas condamnée à indemniser le pétitionnaire qui estime avoir subi un préjudice du fait du refus illégal.

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