Baisse des permis de construire en 2018

Le 31 Août 2018

Par Patrick Gaulmin

Le nombre de permis de construire, qui permet de mesurer l’activité à venir du secteur, a reculé de 2,2 % en mai et juillet par rapport aux trois mois précédents, à 119 900 après une baisse de 2,5 % au deuxième trimestre, selon les données publiées mercredi 29 août par le ministère de la cohésion des Territoires. Sur un an, la baisse atteint 12,1 % et concerne autant les logements individuels que collectifs.

Les mises en chantier, se sont repliées de 1,3 % sur trois mois à fin juillet, à 102 700, après avoir chuté de 7,7 % au deuxième trimestre. La baisse est de 4,9 % par rapport à la même période de l’an dernier.

Le nombre de mises en chantier pourrait repasser sous la barre des 410 000 cette année.

En 2017, 410 000 constructions de logements avaient été lancées, soit une hausse de 11,8 % par rapport à 2016, qui enregistrait déjà un accroissement de 9,9 % (pour mémoire l’année la pire aura été 2013, avec seulement 281.000 logements construits, voir nos article du 05/02/2014 et 30/01/2015)

Le secteur du bâtiment craint un retour de « l’écologie punitive »… et l’accroissement des normes n’a jamais cessé, malgré les déclarations incantatoires des gouvernements successifs. On est par ailleurs frappé, sur le terrain, par l’attitude des services instructeurs des mairies qui bien souvent découragent les pétitionnaires, multipliant les demandes de pièces inutiles ou opposent des véto de principe pour des considérations subjectives (« le maire n’aime pas les toits terrasses »…)

La baisse des crédits dans le logement, la suppression du dispositif APL accession, qui aidait chaque année environ 50 000 ménages modestes à devenir propriétaires, la disparition de dispositif Pinel dans les zones les moins tendues, tous ces facteurs ont également contribué à la baisse des permis de construire.

Le gouvernement promet de « construire plus, mieux et moins cher » avec l’assouplissement des normes administratives pour la construction (voir ci dessus…) et des sanctions plus sévères contre les recours abusifs, alors même que ces recours ne concernent qu’une part infime des permis de construire délivrés.

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