Allongement du délai de validité des des autorisations d’urbanisme

Le 6 Jan 2015

Par Patrick Gaulmin

Un décret n°2008-1353 du 19 décembre 2008 avait temporairement prolongé le délai de validité des permis de construire, d’aménager ou de démolir et des décisions de non-opposition à une déclaration préalable : le délai de validité avait ainsi été porté de 2 à 3 ans (voir notre article sur ce blog, le 6 janvier 2009). Le décret n° 2014-1661 du 29 décembre 2014 instaure la même mesure : le délai de validité des autorisations en cours de validité est porté automatiquement, par l’effet du décret, de deux à trois années. Les dispositions du décret sont applicables aux autorisations d’urbanisme en cours de validité à la date de publication du décret au Journal officiel de la République française, soit le 30 décembre 2014, ainsi que le prévoit son article 2. Elles s’appliquent également aux autorisations d’urbanisme qui interviendront à compter de cette date jusqu’au 31 décembre 2015 inclus. Sont concernés les permis de construire, d’aménager ou de démolir susceptibles d’être périmés si les travaux ne sont pas entrepris dans le délai de deux ans à compter de la notification de l’autorisation ou de la date à laquelle la décision tacite est intervenue. Sont aussi concernés le permis de construire, d’aménager ou de démolir susceptibles d’être périmés si, passé ce délai de deux ans, les travaux sont interrompus pendant un délai supérieur à une année. Le décret s’applique aussi aux décisions de non-opposition à déclaration préalable susceptibles d’être périmées lorsque la déclaration porte sur un changement de destination ou sur une division de terrain, mais encore lorsque la déclaration ne comporte pas de travaux et porte sur l’installation d’une caravane en application ou sur la mise à disposition des campeurs de terrains ne nécessitant pas de permis d’aménager, si ces opérations n’ont pas eu lieu dans le délai de deux ans à compter de la notification de l’autorisation ou de la date à laquelle la décision tacite est intervenue. Cette « extension » automatique de la durée de validité des autorisations ne fait pas obstacle à leur prorogation d’une année supplémentaire dans les conditions définies par les articles R. 424-21 à R. 424-23 du même Code, «sur demande de son bénéficiaire si les prescriptions d’urbanisme et les servitudes administratives de tous ordres auxquelles est soumis le projet n’ont pas évolué de façon défavorable à son égard ». Lorsque les autorisations en cours de validité le 30 décembre 2014 ont déjà fait l’objet d’une telle prorogation à cette date, le délai de validité résultant de cette prorogation est automatiquement majoré d’un an. Ces dispositions ont pour objectif de lutter contre la crise du logement actuel, le nombre de permis de construire délivrés en 2014 étant historiquement bas.

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